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From: kwyxz@grumpf.xx.xx.net (Benjamin FRANCOIS)
Subject: Re: probleme Login RH
Organization: Hu!
User-Agent: slrn/0.9.7.1 (Linux)
Message-ID: <lj8j7.140$s%.43051@nnrp5.proxad.net>
Date: Wed, 29 Aug 2001 15:59:13 GMT
guillaume.devoyon a tapoté:
> suite à l'orage de cette nuit, j'ai une machine qui ne s'est pas
> relancée correctement.
Un éclair aveuglant, un coup de tonnerre qui déferle tel un roulement de
tambour, le voilà, c'est le chapitre 3 de l'histoire (de plus en plus
glauque) de la Secte des Q-Poppers. Suspense haletant.
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La Secte des Q-Poppers - Chapitre 3 : Délivrance
Depuis combien de temps "F" était-il enfermé ? De sa minuscule cellule
capitonée, il ne pouvait voir le soleil. Impossible de savoir quelle
durée il avait pu passer dans cet endroit étouffant. Comment pouvait-il
sortir ? Son intense activité professionnelle ne lui avait pas permis de
se faire beaucoup d'amis. Et la période de dépression prolongée qu'il
avait connue par la suite ne l'y avait pas beaucoup plus aidé. Sa tête
résonnait encore des bourdonnements provoqués par les traitements de la
veille. Traitements ? Plutôt des expériences, à la limite de la torture.
On avait insèré dans son crâne deux minuscules électrodes, et on faisait
passer à travers son corps du courant électrique d'intensité chaque jour
plus forte, tout en le gavant d'un produit expérimental, Mandrèque Huit
Bêta. Il avait l'impression de subir ces expériences de plus en plus
souvent. Au début de son internement, celles-ci semblaient se faire
chaque jour, mais il sentait qu'il ne s'écoulait plus une nuit entière
désormais entre deux traitements, mais une simple poignée d'heures. Lors
des premiers tests, la douleur l'avait fait hurler. Ensuite, et malgré
la plus grande dureté des expériences, il se contentait de faire ce
qu'on lui disait, en silence.
Il s'était mis à prier. Il n'avait jamais été croyant, auparavant. Mais
depuis ce fameux jour où, choisissant de vivre une vie meilleure sans
faire le moindre effort, il avait essayé Mandrèque Sept-Deux, toutes ses
convictions ont volé en éclat. Y-avait-il un Dieu ? Il ne le savait pas.
Toutefois, dans son sommeil, les rèves se faisaient plus précis. Il se
voyait baignant dans une sorte de liquide amniotique transparent, aucune
barrière ne se dressant devant lui. Il était entouré de lumière, et à
chaque fois sentait que l'ultime vérité, la délivrance finale, allait
lui apparaître telle la vierge devant Bernadette Soubirous. Etait-ce là
un message que Dieu voulait lui transmettre ? Mais quel Dieu ?
Malheureusement, chaque nuit, au moment précis où la réponse allait lui être
donnée, il se réveillait en sueur alors qu'un infirmier, non, un
geolier, ouvrait la porte de sa cellule pour l'emmener vers le
laboratoire.
Ce matin-là, alors qu'il venait une fois de plus de faire le même rêve,
l'un des médecins du labo s'approcha de lui doucement.
- Cher Monsieur F... Vous n'êtes pas sans savoir que lorsque vous avez
ingèré la totalité du tube de Mandrèque Sept-Deux, vous avez mis votre
santé en grand danger. Comme la majorité des neu² consommateurs de
ce produit, vous pensez qu'il est inutile de lire une notice et
n'avez donc pas pu y apprendre qu'il est très dangereux de dépasser la
dose d'un cachet par jour, au risque de devenir un horrible tueur
psychotique assoiffé de sang. C'est pourquoi nous vous avons traité
ici, jour après jour, depuis deux ans."
Deux ans ! Deux ans déjà qu'il était enfermé. "F" ne pouvait le croire.
Le conseil d'état à toutefois décidé qu'il avait dépensé assez
d'argent comme ceci avec vous... Il est hors de question de continuer
à gaspiller les finances nationales avec un neu² comme vous. Vous avez
décidé de choisir la facilité ? Alors démerdez-vous ! Et fichez-moi le
camp !"
Deux infirmiers l'encadrèrent et le traînèrent jusqu'à une porte à
double battant. La lumière du jour l'aveugla, l'air pur, dépourvu de
toutes ces odeurs acides que l'on peut sentir dans les hôpitaux, lui
brûla les poumons après s'être brutalement engouffré dans ses narines.
Libre, il était libre, enfin. Néammoins, il ne se sentait pas réellement
libèré. Il était libre, oui, mais pour aller où ? Pas de loyer payé
pendant deux ans, il était évident que le propriétaire de son appartement
ne l'avait pas attendu. Et ses affaires personnelles ? Probablement
vendues au premier fripier ou dépôt-vente du coin. Il avança péniblement
au milieu de la chaussée, et une voiture déboulant à toute allure manqua
de l'écraser. En un réflexe inespèré, le chauffeur braqua son volant au
maximum et écrasa la pédale de frein. Les pneus hurlèrent sur le bitume,
mais le véhicule stoppa quelques centimètres avant l'irréparable.
- Eh bien mon vieux, on peut dire que vous l'avez échappée belle ! Mais
qu'est ce que vous faîtes au milieu de la route ?
- Où... suis-je ?
- Vous êtes à Hurd, une des dernières cités créées lors
du triumvirat Torvalds/Stallman/Cox. Je m'appelle Manpage. Vous êtes ?
- Je m'appelle ... "F".
- "F" ? C'est pas courant comme nom. Vous savez, par ici il est
assez mal vu d'être étranger. A partir d'aujourd'hui, vous vous
appellerez "Fuckingmanual", ok ?
- Euh... d'accord.
- Très bien. Où voulez-vous que je vous emmène ?
- Je... je ne sais pas.
- Bon, je vous emmène à man7. C'est un quartier un peu hétéroclite, un
peu bordélique, mais vous y trouverez une chambre pour la nuit. Mais
d'où sortez-vous pour être habillé comme ça ?!
- Q... Popper...
A ces mots, le visage de Manpage s'assombrit.
- Vous êtes de la secte des Q-Poppers ?! Non... A voir votre mine on
dirait bien que vous en êtes une victime. Bon. Venez avec moi trouver
une chambre, puis je vous emmènerai voir quelqu'un.
Une heure plus tard, "F" avait trouvé une chambre. Il se méfiait quelque
peu de son nouveau compagnon. Quel intérêt celui-ci avait-il à l'aider,
à payer une semaine cash pour l'héberger ? Et qui était cette personne
qu'il voulait lui faire rencontrer ? Il ne put trouver une réponse à ces
questions avant de s'effondrer. A bout de forces, manquant de sommeil et
sous-alimenté, il venait de s'évanouir dans le hall de l'hôtel.
(A SUIVRE)
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Et dire que chaque fois que nous votions pour eux
Nous faisions taire en nous ce cri : "ni Dieu ni maître"
Dont ils rient aujourd'hui puisqu'ils se sont faits Dieux
Et qu'une fois de plus nous nous sommes faits mettre -=- Renaud